En France, plus d’un salarié sur six occupe encore un emploi dit « peu qualifié » : aides à domicile, agents d’entretien, ouvriers du bâtiment, employés de libre-service, etc. Loin d’avoir disparu, ces emplois se transforment : moins industriels, davantage tournés vers les services, ils sont de plus en plus précaires et concernent plus souvent les femmes, les jeunes et les immigrés. Essentiels mais sous-valorisés, ces métiers révèlent la complexité des savoir-faire invisibles et posent la question de leur reconnaissance et de la sécurisation des parcours.
En France, cinq millions de salariés occupent des emplois « peu qualifiés » : aides à domicile, agents d’entretien, trieurs de déchets, ouvriers du bâtiment, des travaux publics ou de l’agroalimentaire, déménageurs, employés de libre-service, etc. Une réalité qui déjoue le scénario d’une montée générale des qualifications, planté dès les années 1960. Depuis la fin des années 1990, ce pronostic est remis en cause. Car les emplois peu qualifiés restent nombreux et structurent une division du travail que l’on croyait vouée à disparaître. Si ces emplois n’appartiennent pas au passé, de quelles transformations sont-ils alors porteurs ? À partir des chiffres fournis par la statistique publique et de quatre enquêtes Génération du Céreq sur 20 ans, quelles tendances observe-ton ? Assistons-nous à une progression parallèle des emplois les moins qualifiés et les plus qualifiés au détriment des professions de qualification moyenne ? Comment se recompose l’emploi peu qualifié ? Quelles sont les figures de ce segment du marché du travail ? Et quels sont les enjeux auxquels ils doivent désormais faire face ?
Source : Céreq
Publication : Céreq Bref, n° 477
Date de la publication : Octobre 2025
Publication nationale du 21/10/2025